[E83 M57TU Pr11/04] Réparation de toit ouvrant panoramique (tutoriel)

Verrouillé
zebigded
Apprenti
Apprenti
Messages : 70
Inscription : mar. 13 déc. 2016 01:23

Niveau Technique Automobile : Quelques connaissances
Nombre de véhicules : 1
VIN 1 : WD39799
Véhicule 1 : E83 M57TU Pr11/04 SAV Tr:Automatic TrM:A5S-390R
Localisation : Paris 75

[E83 M57TU Pr11/04] Réparation de toit ouvrant panoramique (tutoriel)

Message par zebigded »

Bonjour Dark,

Bonjour à tous.

.................. j’ai finalement trouvé le temps ce week-end pour réparer mon toit ouvrant panoramique, dont le dysfonctionnement semble récurent sur tous les modèles de la marque qui en sont équipés. J’ai désormais un toit qui fonctionne, réparé pour une somme dérisoire comparée à ce que vous proposera BMW si vous venez les trouver avec un toit en panne : remplacement de la cassette pour environ 3000€

Pour ma part, j’ai utilisé les pièces de remplacement référencées chez BMW :

- 54137127565 joint de couvercle de toit ouvrant à lever arrière, 15,95€

- 54107306678 coulisse avant, 67€

Soit un total de 82,95€ TTC, à comparer avec le prix du remplacement de la cassette…

Un dernier mot à ce sujet, sachez que ces coulisses (le kit en contient en fait une pour chaque côté) sont les seules pièces du mécanisme avant du toit à être détaillées (l’explication probable figure plus bas), le mécanisme avant complet coûtant plus de 300€, l’arrière environ 250€ (qu’à mon sens il est inutile de remplacer), et que le montage de ces mécanismes nécessite la dépose de la cassette (il faut tout sortir et tout remonter par l’arrière sur les glissières du cadre de toit ouvrant, c’est donc inaccessible sans dépose complète).

Ce qui suit peut donc servir indépendamment du modèle équipé du toit ouvrant panoramique, à condition que rien d’autre ne soit cassé bien sûr.

Je précise que j’ai réussi à réaliser toute l’opération seul, mais vous pouvez vous faire aider lors des phases démontage/remontage du panneau de verre avant.

J’ai mis à profit l’hiver pour faire des recherches sur la question, et surtout pour comprendre le fonctionnement du mécanisme du toit.

Outre le TIS, j’ai visionné au moins trente fois chacune les deux animations trouvées sur Youtube expliquant le montage et démontage du mécanisme et sa cinématique, ainsi que des tutos vidéos pour régler le problème du panneau arrière en verre qui reste bloqué en position inclinée.

Je vous propose donc ici de vous expliquer la réparation que j’ai faite, sans dégarnir le pavillon et sans sortir la cassette (à mon humble avis, grosse galère s’il faut en passer par là).

1) Diagnostique

Mon toit présentait les défauts suivants :

– ciel de toit mobile bloqué,

– panneau arrière qui reste en position inclinée si actionné,

– panneau avant qui s’incline en position ventilation et se referme, mais refuse de s’ouvrir en grand en arrière même avec le panneau arrière replacé en position normale,

– joint séparant les panneaux avant et arrière complètement cuit, et qui a par-dessus le marché bénéficié d’un joint silicone noir de la part de l’ancien propriétaire.

Bref, rien de bien engageant.

Par ailleurs, comme je me suis fait rançonner une fois chez BM avec le coup de la valise, je m’en suis fait une sur mon portable avec tous les logiciels, y compris RHEINGOLD, et le câble ODB qui va bien.

ISTA/D m’a donc indiqué qu’outre les problèmes supra, le toit ne risquait pas de fonctionner puisque le toit en verre et le ciel de toit mobile nécessitaient tous deux une normalisation et une initialisation :

Image

Sur l’arbre des modules d’ISTA/D, les modules sans défaut apparaissent en vert, ceux avec un ou des défauts en jaune, et ceux qui ne répondent pas en rouge. Pour le toit ouvrant il s’agit du module SHD en jaune, en cliquant dessus le logiciel affiche explicitement la liste des défauts cités plus haut (désolé pas de photo). Notez aussi les défauts sur les modules DDE (réglés en changeant bougies et boîtier de préchauffage), GM (c’est la ZKE qui m’indique que le moteur du rétro passager est naze), et CDC c’est mon changeur de CD (je ne sais pas pourquoi il est en rouge car il marche parfaitement…).

2) Ciel de toit mobile

Avant d’avoir étudié les plans et d’avoir la valise, je m’étais donc retrouvé avec le toit arrière incliné après avoir bêtement voulu tester le bestiau. Le ciel de toit n’étant pas fonctionnel, je ne pouvais pas accéder au mécanisme.

Sachez donc ceci : la cassette est équipée de deux moteurs, l’un à l’avant derrière le plafonnier qui supporte le bouton de commande et qui actionne le toit en verre, l’autre à l’arrière sous la bosse du ciel de toit juste avant le hayon qui actionne le ciel de toit mobile.

Pour accéder au moteur du ciel de toit, déposer les garnitures plastique situées de chaque côté du coffre (sur le X3 elles tiennent avec deux vis, voir mon tuto de pose d’une caméra de recul sur X3), puis sortir de son logement le haut du joint d’étanchéité du hayon. Ensuite, le ciel de toit est tenu à cet endroit par un clip fixé au pavillon donc attention quand vous tirez dessus pour le sortir (le mien était déjà décollé de la garniture donc je n’ai pas eu ce problème…). Là, vous verrez le moteur du ciel de toit, qui tient avec trois vis Torx (elles ont du frein à filet donc c’est un peu ferme).

Arrivé là, j’ai vu que le moteur était… débranché… Je pense que l’ancien propriétaire ignorait l’existence de l’autre moteur à l’avant, et a pensé qu’ainsi il avait neutralisé le toit pour qu’il ne s’ouvre plus.

À ce stade, j’ignorais encore le fonctionnement du système donc j’ai sorti le moteur et, comme le câble actionnant le ciel de toit n’engrenait plus sur le pignon moteur, j’ai pu ouvrir le ciel mobile à la main (c’est un peu ferme mais on y arrive). J’ai ensuite remis en place le moteur et l’ai rebranché.

À partir de là, j’ai pu accéder au mécanisme du panneau arrière pour le refermer, ce qui était le but de la manœuvre.

NB : désolé je n’ai pas fait de photo de cette étape, qui n’est pas compliquée, car j’avais travaillé dans l’urgence : il n’est pas très bon d’avoir un toit entrebâillé en plein hiver (c’était en décembre…).

3) Panneau en verre arrière

En fait la remise en place du panneau arrière, lorsqu’il reste bloqué en position inclinée, est très simple, mais le problème resurgira à chaque fois que la commande d’inclinaison sera actionnée.

Pour le remettre en place, il suffit de repousser en arrière (flèche jaune sur la photo suivante) la pièce triangulaire indiquée par une flèche rouge (il faut bien sûr le faire des deux côtés). C’est elle, lorsqu’on incline le toit, qui vient en avançant relever ce dernier grâce à la partie en biseau qui vient coulisser sous le patin indiqué par la flèche verte.

Pour repousser ces pièces, vous pouvez placer un petit tournevis dans le trou visible sur la photo (sur ma voiture cela ne résistait quasiment pas).

Image

Une fois ces pièces repoussées, appuyez sur le panneau depuis l’extérieur pour le remettre à sa place.

Ceci fait, il va falloir ouvrir le panneau de verre avant pour neutraliser ce mécanisme, nous reviendrons ensuite sur le panneau arrière pour le bloquer.

4) Recul du panneau en verre avant

Pour ouvrir ce dernier manuellement, je n’ai pas utilisé la manivelle de secours car vraiment pas pratique pour cela (c’est plutôt pour refermer le toit quand on a pas le choix et rien d’autre sous la main). J’ai utilisé un cliquet avec rallonge et un embout hexagonal qui allait bien au fond de l’empreinte dans le moteur. Cela se présente comme ça :

Image

Ensuite, j’ai tourné tranquillement en appuyant sur le panneau de verre à l’extérieur avec la main au départ pour le faire descendre (le mécanisme était endommagé), jusqu’à ouverture complète :

Image

5) Remplacement du joint de séparation des panneaux de verre

Ce joint était complètement mort, et l’ancien proprio n’avait rien trouvé de mieux que de le recouvrir d’un cordon de silicone. Si vous avez un problème avec ce joint, ne faites jamais cela car ça ne règle rien : le silicone en contact avec l’extérieur ne tiendra pas, il se désagrégera. De plus, le joint est bon marché et assez facile à changer comme nous allons le voir.

Si possible, remplacer le joint à une température d’au moins 20° (sinon le chauffer un peu une fois en place avec un sèche-cheveux pour que la colle du double face prenne bien. Attention, plus on chauffe, plus il sera difficile à ôter s’il doit être remplacé à nouveau).

Mon joint était très endommagé (les traces blanches sont les marques de colle du scotch renforcé que j’avais mis sur le joint pour éviter les infiltrations pendant l’hiver, et il y a aussi quelques restes de silicone noir – beurk) :

Image

Pour décoller le joint, il suffit de le prendre à un bout et de le tirer tranquillement avec un angle de 20° environ par rapport au plan de joint. Voici l’ancien à côté du joint neuf :

Image

Ensuite, avec un outil en bois ou en plastique, éliminer au maximum les restes de colle en prenant garde de ne pas abîmer le plan de joint périphérique du panneau de verre :
(Sur cette photo, j’utilise un outil plastique servant au démontage des garnitures intérieures, et je n’avais pas encore reculé le panneau de verre avant, il était juste un peu abaissé, ce qui ne m’avait pas empêché d’ôter le joint)

Image

Une fois le maximum de colle éliminé mécaniquement, j’ai nettoyé le plan de joint à l’essence F et non à l’acétone, pour ne pas risquer de bouffer le joint périphérique ou endommager la peinture du pavillon. Voici ce que cela donne une fois parfaitement nettoyé (le plan de joint est celui en haut) :

Image

Puis j’ai collé le nouveau joint en partant d’un côté (il tient avec un adhésif double face bien costaud mais qu’il est possible de repositionner, aucune difficulté il faut juste prendre son temps c’est très facile. Prendre garde pour la pose d’orienter la lèvre dans le bon sens car vu en coupe le joint n’est pas symétrique, et de le couper à la bonne mesure quand on arrive au bout), cela donne ceci :

Image

Une fois le joint en place, il faut le comprimer (avec un rouleau de tapissier par exemple). Je suis passé dessus avec un outil en plastique arrondi pour démonter les garnitures, qui ne risquait pas de l’endommager. Il faut appuyer dessus avec un peu de force. C’est fini pour le joint.

6) Neutralisation du panneau de verre arrière

Le panneau avant se trouvant toujours ouvert, on peut accéder à la pièce qui commande l’inclinaison du panneau arrière et qui se trouve sur le rail du cadre de toit ouvrant. Il y en a une à droite et à gauche, elles se présentent ainsi :

Image

Sur ces pièces, avec un tournevis, sortir l’agrafe métallique visible au-dessus. Elle va libérer une clavette située en dessous :

Image

Voici les deux pièces une fois ôtées :

Image

Revoici la pièce libérée de l’agrafe et de la clavette :

Image

Faire de même de l’autre côté.

Se munir ensuite d’une Dremel avec un disque à tronçonner :

Image

Couper en biseau l’angle situé en avant de la pièce (il dépasse vers le bas) :

Image

Voici ce qu’il faut obtenir :

Image

Faire de même de l’autre côté.

Voici tout ce qui a été ôté une fois cette opération réalisée des deux côtés :

Image

À ce stade, désormais, lorsque le toit sera actionné vers l’avant en position ventilation, le panneau arrière ne sera plus entraîné en inclinaison. Il faut maintenant le bloquer pour qu’il ne bouge plus (s’il est laissé libre, il va s’entrebâiller en roulant à haute vitesse à cause de la pression de l’air).

7) Blocage du panneau de verre arrière

Refermer le panneau avant (manuellement avec la clé à cliquet, ou électriquement si cela est possible).

Ensuite, serrer les quatre vis (deux de chaque côté) qui tiennent le panneau arrière à son mécanisme pour le bloquer. Elles sont situées au niveau des flèches rouges sur la photo suivante (la vis de droite se trouve au fond du puits formé par le support de la gouttière centrale) :

Image

Veiller à vérifier durant cette opération que le panneau affleure le pavillon à l’extérieur.

Les vis Torx originales BMW 5 × 12 coûtent près de 6€ pièce (BMW préconise de toutes les remplacer quand on les démonte – elles sont préparées avec du frein à filet et une rondelle crantée prisonnière – il y en a 4 à l’arrière et 6 à l’avant donc faites vos comptes…). Sur ma voiture pour le panneau arrière, deux étaient manquantes et les deux autres étaient endommagées. Je les ai remplacées par des vis à tête fendues de même taille avec des rondelles Grower achetées en magasin de bricolage, qui font très bien l’affaire compte tenu du fait que le panneau ne sera plus mobile.

8) Panneau de verre avant

Il ne m’a pas fallu très longtemps pour comprendre pourquoi le panneau avant ne s’ouvrait pas en arrière. Quand il était actionné, il fallait, pour qu’il s’ouvre, lui appliquer une légère pression depuis l’extérieur pour qu’il effectue à fond son mouvement vers le bas avant de rentrer sous le pavillon. En tirant en arrière le soufflet caoutchouc qui cache le mécanisme, j’ai pu observer ce qui se passait :

Image

La flèche jaune désigne le soufflet : ATTENTION ne tirer vers l’arrière que sa lèvre inférieure pour le dégager, ne pas toucher à la lèvre supérieure (celle juste sous le verre) au risque de détériorer le soufflet et de devoir le remplacer ! Les opérations suivantes se font très bien en le soulevant avec le doigt une fois la lèvre inférieure dégagée.

Les flèches bleues indiquent les positions des trois vis Torx (T25) qui solidarisent le toit en verre au mécanisme.

La flèche verte indique les glissières qui se trouvent de part et d’autre de la coulisse avant sur lesquelles vient coulisser, vers l’avant ou vers l’arrière, la clavette désignée par la flèche blanche.

Quand on entrebâille le toit, la clavette part vers l’avant sous les glissières et soulève la coulisse avant, et donc le panneau de verre qui y est fixé par les vis Torx.

Quand on ouvre le toit en arrière, la clavette part vers l’arrière sur les glissières et abaisse la coulisse avant, permettant au panneau de verre avant de passer sous le panneau de verre arrière pour disparaître dans le pavillon.

Après examen, il est apparu que la partie arrière des glissières avait été cassée par la clavette. Le panneau de verre avant ne pouvait donc plus s’abaisser et revenait systématiquement à sa place initiale si on n’appuyait pas sur le toit depuis l’extérieur pour l’aider.

La coulisse avant qui supporte les glissières étant la seule partie du mécanisme à être vendue au détail, j’en suis arrivé à la conclusion qu’elle est prévue pour faire fusible en cas de problème, comme le blocage du panneau avant par le panneau arrière quand il est défaillant et reste incliné par exemple, ceci pour éviter de casser tout le mécanisme et un remplacement coûteux.

En passant un doigt de l’autre côté de la coulisse avant, j’ai pu constater que la glissière était bien cassée de ce côté. D’autre part, voici les débris que j’ai trouvés dans les rails du cadre du toit ouvrant :

Image

Les glissières de la coulisse avant supportant le panneau de verre ont littéralement été hachées par les clavettes, elles ont cédé pour éviter de casser les clavettes (qui ne sont pas vendues au détail et qui sont un peu plus pénibles à remplacer) et d’autres pièces du mécanisme.

L’origine de la panne étant établie, on démonte le panneau de verre avant, en sortant les 6 vis Torx qui le solidarisent aux coulisses avant.

Ensuite, j’avais placé un grand carton sur l’arrière du pavillon, pour protéger la carrosserie.

Je me suis placé sur le siège arrière et avec les deux mains bien à plat sur le panneau de verre, je l’ai soulevé et délicatement reculé pour le poser sur le carton. J’ai terminé de le placer sur l’arrière du pavillon depuis l’extérieur. Honnêtement, c’est très facile à faire, il n’y a pas de résistance et c’est léger. J’ai procédé ainsi pour ne pas avoir à transporter ailleurs le panneau de verre et risquer de le briser accidentellement. Voici ce que ça donne :

Image

Inspection du mécanisme ainsi dégagé :

Image

Sur cette photo : en vert, j’ai souligné la coulisse avant, en jaune j’ai entouré les parties cassées des glissières qui se trouvent de chaque côté de la coulisse, et en rouge j’ai entouré la clavette qui relève ou abaisse le panneau de verre en glissant vers l’avant ou l’arrière sur les glissières.

Pour intervenir, il faut faire coulisser la clavette vers l’avant. Pour cela, on actionne le toit comme pour l’entrebâiller (manuellement ou électriquement peu importe). Il s’agit d’amener la clavette à la limite avant des glissières de la coulisse.

Ceci fait, la coulisse présente une particularité intéressante (qui confirme mon opinion qu’il s’agit bien d’une pièce fusible) qui la rend facile à sortir : on peut la séparer en deux parties au niveau de la clavette quand celle-ci est avancée :

Image

Il suffit alors de sortir par l’arrière la moitié de la coulisse qui supporte les glissières, et voilà ce que cela donne à côté de la pièce neuve (on voit distinctement la partie cassée de la glissière en comparaison avec la pièce neuve) :

Image

Et une vue de dessus :

Image

La partie avant de la coulisse n’était pas endommagée, mais j’ai voulu la remplacer par la pièce neuve. Je l’ai sortie sans outil, en sortant vers le haut avec mon doigt la partie indiquée par la flèche :

Image

Puis sortir la pièce en la soulevant pour que le levier se trouve dans cette position, pour le désengager :

Image

La vieille pièce et la nouvelle côte à côte :

Image

Le remontage se fait exactement en sens inverse, en séparant bien sûr la pièce neuve pour la monter en deux temps.

Mais voilà, en introduisant la partie avant de la coulisse dans son logement, il m’est arrivé ceci :

Image

Comme dirait l’autre, c’est ballot…
La pièce neuve a cassé, car je n’avais pas réalisé qu’il fallait comprimer avec une pince à bec ou un tournevis la partie qui fait ressort pour qu’elle entre dans son rail. Que ma mésaventure vous serve : les pièces se sortent et se montent pratiquement sans résister. Si ça résiste, c’est qu’il y a un problème et qu’il faut s’y prendre autrement. J’ai donc remonté (correctement) l’ancienne partie avant de la coulisse qui elle, n’était pas abîmée, puis je l’ai assemblée avec la partie arrière neuve sans aucun problème. Du coup, pour l’autre côté, je n’ai même pas sorti la partie avant de la coulisse, je l’ai directement assemblée avec la partie arrière neuve. Au pire, si le problème se représente avec la partie avant de la coulisse (ce dont je doute), je remplacerai à nouveau ces coulisses vu le prix très raisonnable du kit.

Une fois les coulisses remplacées, on ramène la clavette en arrière comme si on refermait le toit.

Avant de tout remonter, j’ai lubrifié avec de la graisse au lithium toutes les parties mobiles du mécanisme et les glissières sur lesquelles se déplace la clavette.

Il n’y a plus qu’à remettre en place le panneau en verre, le visser sur les coulisses avec les vis Torx en veillant à ce qu’il affleure avec le pavillon, il n’y a aucune difficulté.

9) Normalisation et initialisation du toit

Pour que le toit retrouve ses marques (positions et sécurité anti-pincement), il faut suivre la procédure suivante :

– mettre le contact (moteur tournant, c’est mieux pour la batterie)

– aussitôt après maintenir enfoncé le bouton de commande du toit et ne plus le lâcher

– après un moment, le toit va se mettre en mouvement : entrebâillement, fermeture, ouverture/fermeture du ciel de toit mobile, ouverture/fermeture complète du panneau avant en verre. La procédure est terminée lorsque le toit en verre et le ciel de toit sont en position fermée et que plus rien ne se passe.

– relâcher alors le bouton de commande du toit.

– couper le contact.

Souriez, vous avez réparé votre toit et il est fonctionnel (hormis la partie arrière qui restera immobile, mais personnellement je m’en fous, je ne comprends même pas pourquoi BM l’a prévu mobile vu l’utilité et les désagréments).

10) Passage à la valise

Si vous y avez accès, un coup de valise effacera les défauts (sinon ils resteront en mémoire mais ça n’empêche pas le toit de fonctionner) :

Image

Le module SHD est désormais au vert.

11) Finitions

Voici une partie à ne pas négliger.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les toits BMW, malgré leurs joints, ne sont pas conçus pour être totalement étanches à l’eau. D’où la présence de gouttières périphériques et d’un système d’évacuation, élément dont il faut préserver la propreté pour ne pas risquer un colmatage et une inondation de la voiture.

La gouttière périphérique, à ne pas confondre avec les rails du mécanisme qui doivent rester légèrement graissés, se situe le plus à l’extérieur (c’est la partie sale, pleine de poussière marron sur la photo) :

Image

Par ailleurs, à chaque angle du toit se trouve une évacuation raccordée à un tube qui descend sous la voiture :

Image

Il n’est pas très visible sur la photo, j’ai matérialisé sa position avec un point blanc. Les évacuations à l’arrière du toit ne sont pas accessibles.

Pour nettoyer tout ça, utiliser une bouteille d’eau tiède légèrement savonneuse et un pinceau pour frotter, rincer ensuite avec de l’eau claire.

Ce faisant, vérifier que de l’eau coule bien (ça doit pisser si vous versez à la bouteille) au pied de chaque roue.

A l’avant, l’évacuation se trouve juste derrière la roue avant, sous le plancher. En passant la main, vous allez sentir un téton en caoutchouc, qui protège la sortie du tube d’évacuation qui vient de l’angle du toit.

En passant mon doigt dedans, je me suis retrouvé avec de la crasse plein les mains, puis l’eau a coulé plus fort. J’ai fait la même chose des deux côtés et ce n’était pas du luxe.

Vue d’une évacuation avant :

Image

L’endroit où j’ai mis la main pour nettoyer :

Image

Une vue du téton (pièce noire) :

Image

À l’arrière, les sorties d’évacuation sont placées derrière les tours de roue en plastique. En principe, elles sont mieux protégées qu’à l’avant et de fait, pour moi ça coulait bien. Si vous avez besoin d’y accéder pour nettoyer, vous devrez dévisser une partie du tour de roue et l’écarter.

Vue d’une évacuation arrière (c’était la fin du filet d’eau) :

Image

Une vue de la glissière nettoyée (là où il y a encore quelques gouttes) :

Image

Cette opération de nettoyage est à effectuer au moins une fois par an.

ATTENTION : si l’eau ne sort pas au pied de l’une (ou plusieurs) de vos roues durant cette opération, cela peut signifier deux choses qui nécessitent votre intervention immédiate pour ne pas vous retrouver inondé à la première averse sérieuse :

– le tube de descente est bouché par des saletés. Vous pouvez tenter de le déboucher délicatement avec une aiguille d’électricien par exemple, en l’introduisant par le trou du haut.

– le flexible qui relie l’évacuation d’angle du toit au tube de descente est déboîté. Si c’est le cas, vous allez vite vous en rendre compte car de l’eau va couler derrière la garniture du montant de pare-brise pour arriver dans l’habitacle à l’avant, ou dans le pavillon pour l’arrière (attention alors aux équipements électroniques dans le coffre). Dans ce cas, démontage des éléments qui bloquent le pavillon pour accéder à ce flexible pour le remettre en place (et le sécuriser par exemple avec un collier plastique d’électricien).

Voilà, c’était un peu long mais je pense n’avoir rien oublié. J’espère que ces quelques modestes conseils seront utiles à la maintenance à peu de frais de vos toits ouvrants qui, malgré leurs défauts de conception, restent quand même une option assez sympa.

A une prochaine pour d’autres trucs. :)
Avatar de l’utilisateur
darkgyver
Administrateur du site
Administrateur du site
Messages : 85086
Inscription : jeu. 15 oct. 2009 01:00

Niveau Technique Automobile : CAP, BEP, Maîtrise de carrosserie et DUT Génie Elec Info Indus
Nombre de véhicules : 5
VIN 1 : WB04303
Véhicule 1 : E83 M57TU Pr06/04 SAV Tr:Manual TrM:GS6X-53DZ
Localisation : 49800 Brain sur l'Authion
Contact :

Message par darkgyver »


Ce contenu est réservé aux membres.

Pour accéder aux "résolus" vous devez être membre de l’association ATADARK
cliquez ici pour adhérer

La suite de ce sujet n’est pas visible.

Verrouillé

Revenir à « Les membres font leur tutoriels »